L’Ethiopie : Le pays et sa culture

La culture éthiopienne désigne l'ensemble des cultures des divers peuples d'Éthiopie. Parmi de nombreuses coutumes traditionnelles, le respect est particulièrement important, notamment à l'égard des anciens. Dans la culture éthiopienne, la coutume veut que l'on se lève de son siège ou que l'on cède son lit pour un ami ou un membre de la famille plus âgé, même s'il n'a qu'un an de plus.

 

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Littérature :

De par l'existence du système d'écriture guèze, l'Éthiopie entretient une très ancienne tradition littéraire remontant à son époque axoumite. La littérature ancienne dominée par l'enseignement religieux est essentiellement moral dans son contenu. Les genres dominant de la littérature éthiopienne ancienne sont ainsi les chroniques, les hagiographies, les hymnes, les sermons et les légendes1. Le moyen d'expression littéraire est alors le guèze, langue liturgique de l'Église. La littérature éthiopienne est très fortement influencée par la religion chrétienne orthodoxe.

Philosophie :

La philosophie écrite éthiopienne s'étend sur douze siècles de production littéraire. On distingue un premier temps de traduction littéraire, dominé par Le Fisalgwos ("Le Physiologue") et " biä’afä Mikael" ("le livre des philosophes"). Les études de Claude Sumner ont permit de montrer que cette période n'est pas constituée d'une simple traduction des textes d'origine grecque ou égyptienne, mais par un enrichissement considérable à la fois dans le style et le contenu des textes.

Enfin dans un second temps, on peut distinguer des œuvres typiquement éthiopiennes, notamment La vie et les maximes de Skendes, et, certainement le plus important, le Traité de Zera yacob (Hatata) ainsi que le traité de son élève Walda Heymat. Dans son traité écrit au XVIIe siècle, Zara Yacoub développe une philosophie rationaliste, en adoptant un positionnement critique devant nécessairement faire appel à la Raison avant tout.

Pour Claude Sumner, auteur d'une comparaison du texte avec le Discours de la méthode de Descartes, la philosophie moderne est née en Éthiopie avec Zara Yaquob, à la même époque qu'avec Descartes en France. L'éthique y occupe une position «centrale», s'attachant à une «une vue globale de la réalité » «soulignant la liberté de l’homme et sa supériorité sur le reste de la création». Pour Sumner, la philosophie éthiopienne se caractérise par son anthropocentrisme, en opposition avec l'objectivité impersonnelle de la philosophie occidentale.

Musique :

La musique Éthiopienne est extrêmement diversifiée, chaque peuple d'Éthiopie développant ses propres sonorités. Certaines formes de musique traditionnelle sont fortement influencées par la musique folk d'autres régions de la Corne de l'Afrique, particulièrement la Somalie. L'influence du christianisme se ressent également dans la musique égyptienne. Au nord-est du pays, dans l'ancienne région de Wollo, s'est développé une forme de musique islamique appelée manzuma initialement chantée en amharique pour s'étendre aux régions d'Harar et de Jimma où elle est maintenant chantée en oromo. Sur les plateaux d'Éthiopie la musique traditionnelle est jouée par des musiciens itinérants dénommé les azmaris qui sont considérés à la fois avec suspicion et respect dans la société éthiopienne.

Peinture :

La peinture éthiopienne est fortement marquée par le christianisme orthodoxe éthiopien, nombreuses sont les représentations de scènes bibliques, de saints et de peintures ornant entre autres les parois des églises. Avant le XVe, la peinture éthiopienne est esthétiquement proche de la peinture byzantine par l'intermédiaire de l'art chrétien de l'Égypte copte.

Les œuvres les plus anciennes sont marquées par l'absence de recherche de réalise; la pose des personnages est frontale, solennelle et impassible, on ne trouve aucun relief et aucune partie de paysage ou aucun architecture permettant de localiser la scène et ceci surtout dans les peintures murales. Jusqu'à la fin du XIVe, les habits et les visages sont schématisés géométriquement, il arrive également que les yeux soient exagérés.

A partir du XIVe et XVe, la peinture évolue, les personnages sont représentés de trois quarts, arbres et architectures font leur apparition; enfin, les dessins et les couleurs se raffinent et s'efforce d'améliorer l'aspect décoratif. Pendant le XVe, les premières influences européennes se font sentir. Au début du XVIIe, l'Éthiopie sortait d'une période de guerres et d'invasions pendant laquelle de nombreux monastères et églises ont été détruits; le pays se replie alors sur lui-même notamment après l'expulsion des jésuites. Sous le règne de Fasilides, après l'établissement de Gondar comme nouvelle capitale de l'Empire éthiopien, divers châteaux et églises seront construits. La peinture de l'époque gondarienne reprend l'esthétique des XIVe et XVe. Les églises circulaires étant de plus en plus nombreuses, les espaces à orner s'offrant aux peintres sont plus vastes, ceux-ci vont d'ailleurs favoriser une peinture grandiose.

Désormais, les toiles sont peintes dans les ateliers pour ensuite être collées sur les murs alors qu'auparavant la peinture était réalisée directement sur la pierre ou bien à fresque. Les personnages et les scènes représentées indiquent un développement du registre iconographique. A l'époque de Fasilides, une nouvelle esthétique est créée et un nouveau personnage apparaît, d'abord sur les murs puis dans les livres.

Ses yeux demeurent grands, la bouche est bien dessinée et le nez toujours longs. Le personnage est soit barbu, soit son visage finit en pointe, le front est dégarni. A cela s'ajoute une caractéristique nouvelle: le parallélisme des plis des vêtements. Les personnages ne se limitent plus à une pose frontale, ils s'orientent légèrement l'un vers l'autre laissant imaginer de possibles discussions entre eux, ceci amène une certaine vitalité à la peinture. Les couleurs utilisées sont le vert, le jaune, le rouge, le gris, le marron et le bleu. Ces nouvelles tendances se manifesteront également dans les manuscrits, tels que ceux de la collection des Miracles de la Vierge. Après 1730, l'art pictural perd progressivement son élégance et son aspect raffiné et tend vers une polychromie criarde.

Les œuvres sont de plus en plus réalistes et inspirées par la peinture européenne, probablement arrivée en Éthiopie par l'Inde grâce aux relations étroites entre les deux pays.

 

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